Certificats vétérinaires pour les jeunes chevaux

Le 14 août circulaient deux communiqués contradictoires à propos de l’AVE :

• les HN maintiennent l’obligation de fournir un certificat de bonne santé pour tout compétiteur ;
• la Ffe lève cette obligation pour les concours qu’elle régit. La raison invoquée est que ses concours ne concernent que les chevaux de plus de 6 ans.

C’est vrai… Mais dans ces équidés de plus de 6 ans il y a :

• des étalons qui, s’ils sont contaminés, pourront rester excréteurs quelques années, voire toute leur vie…
• des chevaux qui sont stationnés dans des écuries où ils rencontreront de jeunes entiers : 3, 4, 5 et 6 ans, voire dans des élevages…

C’est un peu minimiser la menace que de dire que les poulinières ne risquent donc pas grand-chose…

Je ne reconnais que 2 intérêts à ce certificat :

• Il freine la participation des chevaux qui appartiennent à des éleveurs informés ou à des personnes qui ne veulent pas payer un acte vétérinaire supplémentaire…
• et exclu de la compétition ceux qui sont en plein développement de la maladie (2 sérologies « PCR Viro » avec un taux croissant d’anticorps) ou de ceux qui sont stationnés dans un foyer reconnu ou suspect (risque d’être contaminé à brève échéance).

à condition qu’il soit scrupuleusement contrôlé et qu’aucun équidé ne puisse sortir du camion avant sa présentation : pas de passe droit, pas de décharge de la part des organisateurs !

Par contre, il ne retiendra pas celui qui est en période d’incubation (sérologie encore négative) ni du malade sans symptôme (ça existe aussi et ils sont aussi contagieux que les malheureux qui font de fortes fièvres)…

 

Eleveurs, restez vigilants : n’omettez pas de mettre en quarantaine les équidés qui sortent en concours malgré tout…Suivez scrupuleusement le protocole sanitaire préconisé par les HN.

 

Gardons l’espoir que nous ne resterons pas otages de ceux qui maintiennent les concours pour une « histoire de gros sous » et que nous ne serons pas encore une fois les seuls à payer les pots cassés : entiers à castrer, poulinières vides ou avortant au printemps prochain.

Ca n’est pas la grippe aviaire, ni la fièvre aphteuse mais l’élevage normand est menacé et tout le monde s’en moque !